14 mai 2006

Série Passion Aragon : «Aragon ou la Liberté»

Aragon ou la Liberté


Je t’imagine, déambulant
Au petit matin dans les rues de Paris
Torse nu cheveux au vent
Ta sensualité frise l’Infini

Cette bise qui se brise contre toi
Douce caresse, soufflet d’un moment
Tu marches, tu marches et tu ne t’arrêtes pas
Le temps s’efface, tu passes devant

Tragique est ce désespoir
Qui, à travers la vie, s’est fait tien
Mais l’oubli succède aux soirs
Et les souvenirs aux profonds chagrins

Tu incarnes cette Liberté
Celle qui ne peut s’apprendre
Puisses-tu par tes mots la partager
Avec ceux qui ne peuvent comprendre…

…Que l’important c’est Aimer
Aimer follement, désespérément, à cœur perdu
…Qu’il ne suffit pas de paraître ou de sembler
Mais seulement de mettre son âme à nue

Tu as aimé Elsa jusqu’à la déchirure
Lambeau qu’est l’amour qu’on ne peut définir
Tes proses sont devenues ses parures
Devant lesquelles on ne peut que frémir

Je tourne les yeux vers toi…tu marches toujours
Tu as fait de ta vie un nœud serré
Il faudra de la patience et de l’amour
Pour enfin le démêler
Et te dévisager



Florence Saillen, 26.04.05