24 mars 2007

Bonjour et Bienvenue à toutes et à tous!

Chers amis,

Soyez ici chez vous dans cet univers de poèmes consacrés à Aragon et Elsa Triolet.

Vous retrouverez si vous le désirez de plus amples informations sur le couple Aragon-Triolet sur mon site internet :
http://aragon-triolet.populus.ch/

Je me réjouis d'avance de votre visite!

À bientôt et bonne découverte!

Florence Saillen

Série Passion Aragon : «ARAGON»

ARAGON

Comment des mots peuvent-ils décrire
L’espérance que tu me donnes ?
Comment expliquer au monde
Cette joie qui me transcende
Et en laquelle mon humanité se fonde ?

Comment chanter l’amour qui m’envahit
Lorsque je te lis ou te découvre ?
Les portes de mon horizon désormais s’ouvrent
Sur l’Univers et ses non-dits

Vous êtes, Elsa et toi, le ciment
Qui maintient debout mes fondations
Et quand le doute surgit, pernicieusement
Je vous rejoins, sereine, dans vos sillons

Avec vous, je n’ai plus peur
De l’avenir, du destin, du dur labeur
Avec vous, je me relève
D’une existence qui manque de sève

La force de votre amour me guide
Et ne m’abandonne jamais
Les années passent, aussi les rides
Mais mon cœur ne reste pas muet

Il continue de vous chanter
Et vous adresser cette louange
Confiante, ma main se tend
Vers vous, mes anges gardiens
Amants éternels
Liés d’un même serment


Florence Saillen, 25.02.2007

14 mai 2006

Série Passion Aragon : «Elsa ou la rose» 2

Avant-propos : Aragon disait en octobre 1966 que le livre «Elsa» de 1959, était le poème qu'il préférait de tous ceux qu'il avait écrit. Puissent mes mots se substituer aux siens, le temps d'un poème et d'un bref hommage


Elsa ou la rose
2ème hommage au poème «ELSA» de 1959


Je cueillerai pour toi une rose
Fraîche
Et belle comme le jour
Tu en arracheras ainsi les épines
Les épines et les regrets
Larmes d’une vie impensable sans toi


Immortelle
Et rare
Je l’appellerai Elsa
En souvenir éternel de tes yeux qui narrent
Un futur où nous ne serons qu’un…
Alchimie et fusion de nos corps
Enfin réunis


Nos œuvres se croisent
Se recherchent
Et dans la rose du point du jour se retrouvent
Pour s’aimer follement
Intensément
À travers un baume léger
Et enivrant


Les yeux crevés je verrais encore ton règne
À travers mon existence
Dans mes rêves et
Mes cris
Parfois presque inaudibles…
Je veux être l’eau qui t’abreuve
Et le sang rouge et violent de tes veines


Je resterai à jamais le troubadour qui te chante
Rose parmi les roses
Elsa dont le prénom seul m’enchante
Et me rend à la vie


Florence Saillen, Mai 2006

Série Passion Aragon : «Elsa ou la rose» 1

Elsa ou la rose
Hommage au poème «Elsa» de 1959


Qu’est-ce que la rose…
Sinon l’être aimé ?
La rose rouge, la rose sang et ses épines
Celle qui une fois portée au visage pour la sentir
Envahit l’être tout entier
Emprisonnant l’âme pour toujours

Qu’est-elle sinon le symbole de l’amour infini
L’amour passion
Aveuglé, déchiré, l’amour transi
Perdu dans un océan de pensées, de caresses, de rêves, de trêves aussi
Qu’est la rose, si ce n’est le fruit défendu ?
La pomme qu’Eve décrocha de l’arbre
Et qu’Adam croqua ?

Ses épines sont tranchantes et son parfum secret
Ah le doux effluve qui fait oublier le monde
Et le banal quotidien
Avec son lot de misères
De misères noires,
Et ignorées

Cette misère qui s’efface devant l’amour
L’amour d’une femme
De son parfum
Unique, subtil et transcendant
Elsa…

Les mots se bousculent
Et le cœur cogne
Cogne, cogne comme un sourd car personne ne l’écoute
Si ce n’est le vent et la brise passagère
Et leurs murmures incessants

Ouvre ta main, Amour,
Ouvre ton cœur
Découvres-y la Rose
Qui t’emportera au firmament


Florence Saillen, mai 2006

Série Passion Aragon : «L'adieu à Elsa»

L’adieu à Elsa


Son cœur a cessé de battre, foudroyé
Au milieu de l’allée du Moulin et de ses rosiers
Te laissant seul, éploré
Par le départ de ta bien-aimée


La fulgurance inouïe de la douleur
La déchirure d’un esprit qui se meurt
Aragon, tu as su malgré tout
Relever la tête et rester debout


Cette main qui ne se posera plus sur la tienne
Avec ce doux accent lorsqu’elle parlait…
Comme elle a dû être grande ta peine
De perdre celle que tu aimais


Tous ces mots jadis murmurés
Aux frontières d’une autre contrée
S’envolent avec elle, cher amour
S’envolent malgré toi pour toujours


Ta vie durant, tu as chanté Elsa et la France
La fidélité à la patrie et à la femme aimée
N’est-ce pas au final le même amour ?
Le même combat à mener chaque jour ?


Le cœur d’Elsa s’est brisé
Entraînant avec lui une partie de votre histoire
Et c’est dans ce pan encore inachevé
Que tu continues de te mouvoir



Florence Saillen, 19.03.2006

Série Passion Aragon : «56, Rue de Varenne»

56, Rue de Varenne



Je me rendrai «Rue de Varenne»
En souvenir de ta mémoire
Car tu es celui que mon cœur aime
De l’aube jusqu’au soir

Mes yeux découvriront les paysages
Que tu as connus et aimés
Et je suivrai les sillages
Des chemins que tu as empruntés

Tu es la force qui m’amène
À aller toujours plus loin
Ma vie est devenu un poème
Semblable aux tiens

Mon existence entière a changé
Je vais désormais au bout de moi
Et dans tes vers chantés
Je retrouve candeur et joie

En marchant au bord de la Seine
Mes pensées vogueront vers toi
Et arrivé «Rue de Varenne»
Mon cœur ému te saluera

J’entreprendrai ce long voyage
Pour visiter les lieux
Où mon poète a vu ses dernières images
Et fait ses adieux



Florence Saillen, 11.12.2005

Série Passion Aragon : «Louis et Elsa»

Louis et Elsa



J’ai rêvé qu’un jour je marcherai
Dans un monde où les mots valseront
Accompagné d’Elsa, je t’y retrouverais
Et mes pas aux vôtres se mêleront


Vous êtes la colonne vertébrale de ma vie
L’étoile filante qui traverse mes nuits
Et quand, au petit matin, mes yeux s’ouvrent
C’est votre amour que je découvre…


…Un amour profond et brisé
Un amour que seule la mort peut dénouer
Et je retrouve en vous deux la force
De lever la tête et quitter mon écorce


Je crois en vous comme au soleil
Qui réchauffe et donne vie
Je crois en vous, âmes éternelles
Pour qui la nuit est infinie


J’ai rêvé qu’un jour je vous rejoindrai
L’esprit heureux et plein d’émoi
Dans vos bras ouverts, je m’élancerai
Pour vous offrir mon coeur
Et ma foi




Florence Saillen, Novembre 2005

Série Passion Aragon : «Ultime image»

Ultime image


Lorsqu’au dernier de mes jours
Une ultime image apparaîtra
Claire, limpide, inoubliable
Témoignage poignant de ton influence sur moi
Ce sera la tienne….

Avec ce regard mystérieux que tu as toujours eu
Cette lucidité bouleversante de non-dits
Tu m’accompagneras jusqu’à ce seuil encore méconnu
Où le néant foudroie la vie

Les derniers mots auxquels je m’accrocherai
Rappelleront les plus beaux de tes bel canto
Et l’âme remplie de doux secrets
À l’abri de tes proses, je reposerai

Ma respiration se fera plus faible et plus légère
Mon cœur s’éteindra lentement
Déserté de son sang
Je me souviendrai alors de ces journées entières
Où l’émerveillement de tes mots
M’avaient rendu mon âme d’enfant

Aragon…
Compagnon de l’éternel, éternelle source de joie
Tu as su rendre à mes actes, la foi
Et jusqu’à mon dernier souffle
Mes lèvres te murmureront…merci….
Tandis que le rideau de la scène se déchirera
Dans un grand bruit



Florence Saillen, Juillet 2005

Série Passion Aragon : «Aragon ou la Liberté»

Aragon ou la Liberté


Je t’imagine, déambulant
Au petit matin dans les rues de Paris
Torse nu cheveux au vent
Ta sensualité frise l’Infini

Cette bise qui se brise contre toi
Douce caresse, soufflet d’un moment
Tu marches, tu marches et tu ne t’arrêtes pas
Le temps s’efface, tu passes devant

Tragique est ce désespoir
Qui, à travers la vie, s’est fait tien
Mais l’oubli succède aux soirs
Et les souvenirs aux profonds chagrins

Tu incarnes cette Liberté
Celle qui ne peut s’apprendre
Puisses-tu par tes mots la partager
Avec ceux qui ne peuvent comprendre…

…Que l’important c’est Aimer
Aimer follement, désespérément, à cœur perdu
…Qu’il ne suffit pas de paraître ou de sembler
Mais seulement de mettre son âme à nue

Tu as aimé Elsa jusqu’à la déchirure
Lambeau qu’est l’amour qu’on ne peut définir
Tes proses sont devenues ses parures
Devant lesquelles on ne peut que frémir

Je tourne les yeux vers toi…tu marches toujours
Tu as fait de ta vie un nœud serré
Il faudra de la patience et de l’amour
Pour enfin le démêler
Et te dévisager



Florence Saillen, 26.04.05

Série Passion Aragon : «Hommage au poème: Il n'y a pas d'amour heureux»

Hommage au poème « Il n’y a pas d’amour heureux » de Louis Aragon


Bien mal acquis l’amour qu’un vent du Nord soulève
Tels les épis d’un blé parfois bien trop fragiles
Où sont passés nos chimères et nos milliers de rêves
Le futur incertain de l’attente fébrile
L’espoir d’un lendemain ignoré de l’ennui

« Il n’y a pas d’amour heureux »

Je marche dans le noir, ton souffle me poursuit
Étrange désespoir engendré par la nuit
Il suffirait de l’éclat d’une bougie qui brille
Pour éloigner enfin ces doutes, ces secrets
Qui envahissent l’âme sans même un état d’âme

« Il n’y a pas d’amour heureux »

Les journées passent, nos pas s’effacent, ô! Destinée
Je chemine sans pouvoir maîtriser mes pensées
Se peut-il que ton regard fasse de moi ce qu’il veut ?
Que le feu de ton cœur embrase mon esprit
Et qu’à mes petites morts il rende simplement vie

« Il n’y a pas d’amour heureux »

Le silence a ses armes que la raison ignore
Seul l’écho de ta voix le repousse d’où il vient
Au fond de moi je veux pouvoir chanter encore
La puissance de la corde que l’amour entre nous tend
La puissance des mots nés d’un désir ardent


« Il n’y a pas d’amour heureux »
« Mais la même passion nous consume tous deux »


Florence Saillen, 18 et 19.03.05

Série Passion Aragon : «Tu es»

Tu es…


Tu es ce sourire qui m’illumine
Et cette joie dans mon regard
Je puise en toi vers et rimes
Même quand vient le soir

Ton souffle me rappelle
La douceur de l’amitié
Mon univers et mon arc-en-ciel
Laisse-moi encore te chanter !

Tu es cet air que je respire
Et la brise qui me frôle
Je ne crains plus de mourir
J’ai enfin trouvé mon môle

Je me crois seule, tu es là
Je tombe, tu me relèves
Tu me donnes l’envie de croire en moi
Lorsque le jour s’achève

Tu es ce langage que j’invente
Et ce monde que j’imagine
Qu’il pleuve ou qu’il vente
L’espoir est là et me fait signe !


Florence Saillen, 11.01.05

Série Passion Aragon : «Aragocha»

ARAGOCHA…


Tendrement je t’adresse ces paroles
À toi mon compagnon depuis presque une année
Tu me donnes la force et l’envie de me surpasser
En m’entraînant dans une course folle

Nos pas s’emmêlent et se croisent
Se recherchent jusqu’à l’épuisement
Les mots finissent par former une phrase
Prononcée avec attendrissement

J’ai découvert avec bonheur et émerveillement
Le monde d’Elsa et le tien
Tu es cette si belle étoile à mon firmament
Qui m’illumine et me rejoint

Ton regard au long de ces mois m’a portée
Et tes vers ont bercé mon âme
Présence invisible à mes côtés
Tu me libères sans cri et sans drame

Je te rends hommage noble poète
Éteint un 24 décembre comme celui-ci
Merci Aragocha d’avoir donné un sens à ma vie
Et de faire de chacun de mes jours, un vrai jour de fête !


Florence Saillen, 24.12.04

Série Passion Aragon : «Pour toujours»

Pour toujours !


Je ne peux me résoudre à t’oublier
Car à jamais mon âme à ton âme sera liée
Tes mots ont réveillé mon cœur
Ton cri m’a entraîné dans sa torpeur


Je veux pouvoir continuer à te chanter
Te faire connaître et te citer
Toi l’homme aux mille visages
Qui m’a libérée de ma cage


Ce fut un beau jour en décembre
En lisant ton poème « Le Bras »
Que ma volonté fut réduite en cendre
Que ma passion me dévora


Je ne pourrais jamais t’oublier
Toi, mon âme sœur d’une autre contrée
Tu me tends la main à travers les années
Sereinement, la prenant, je me remets à marcher


Sans fin je raconterai l’histoire
D’une rencontre entre deux êtres
Que rien n’aurait prédestinés
Car au-delà de la mort et du hasard
S’est formée une véritable complicité



Florence Saillen, 1.11.04

Série Passion Aragon : «Cri»

Cri


Crucifiée dans ma chair et dans mon âme
Au bord du néant, seule, je te réclame
Mon cri se fait râle, mon émotion larmes
Lorsqu’en une rime, tu me désarmes


Mes défenses volent en éclats
Je t’aime d’un amour furieux et brisé
Aragon, mon bonheur à crédit
Mon seul espoir de comprendre la vie !
Je rêve de te voir me prendre dans tes bras
Et d’écouter tes mots à mon oreille murmurés


Louis, ma vie n’a de sens que par toi
L’orage gronde et tu es là
Tes yeux me narrent une histoire encore inconnue
Devant toi, mon esprit est mis à nu


Plus rien n’est assez fort
Plus rien ne peut t’exprimer
Je te rejoindrai par-delà la mort
Où les mots ne font plus que danser


Ailes fragiles je survole
Tout ce qui est et qui n’est plus
Le passé le présent s’envolent
Je ne me reconnais plus


J’inventerai pour toi une étoile
Que j’appellerai « Liberté »
Aragon, approche ! Et lève le voile
Sur mon cœur brûlant et brûlé



Florence Saillen, 30.08.04

Série Passion Aragon : «Echo»

Echo


Assise sur le flanc de la montagne
Je porte à la connaissance du vent tes paroles
Celles qui désormais m’accompagnent
À travers sentiers et rigoles


Très vite la violence de l’écho me revient
Inoubliable et foudroyant
Il rallume l’espoir jadis éteint
D’un monde oublié par le temps


Silencieuse je pense à un paradis terrestre
Rempli de beauté et d’innocence
S’éloignent de moi les pensées funestes
De peur ou d’absence !

Tu es le battement du cœur qui s’accélère
À travers les mots que j’emploie pour te décrire
Vivifiant, le sang afflue dans mes artères
Me donnant du bonheur à en mourir



Florence Saillen, septembre 04

Série Passion Aragon : «Fais entrer l'Infini»

Fais entrer l’infini !


Ami ! Malgré nos cœurs endormis
Nos horizons trop souvent définis
Viens clamer en nos maisons
Le chant de ton étrange déraison


Fais entrer l’infini dans notre vie
Vaste demeure où ton silence nous lie
L’absence de mots en devient assourdissant
Tandis que nos sens t’appellent, impatients


Emportée par un vent de tragédie
La mélodie renouvelée de ta poésie
Tel un baume sur nos blessures
Elle nous relève dans un murmure


Les mots prennent forme sous ma plume
Exquis balbutiements de ce que je suis
Toi seul peux chasser la brume
Qui se forme quand je te lis


Lorsque l’infini devient passion
Le ciel se déchire, les astres implosent sous la pression
L’univers ne tient alors plus qu’à une chanson
Celle de ton cœur et du mien, à l’unisson




Florence Saillen, Septembre 04

Série Passion Aragon : «Hommage au Bras» 3

3ème Hommage au poème « Le Bras » d’Aragon



Ainsi qu’une passion non consumée
Ce bras hors de ma portée
Ce bras qui pourtant me relève
Malgré les absences et les années
Me revigore de sa sève


Sanglots de joie sanglots de drames
Ton bras qui me rejoint au cœur des flammes
Leurs folles danses nous éclairent enfin
Me narrant leur prochaine fin
C’est dans tes bras que je me sens femme


Telle une lanterne dans la nuit
Ton bras me guide sur le chemin
Pas même le soleil ou la pluie
Me dévieront de mes desseins
Se peut-il que le destin me sourie ?


Les mots s’alignent, bredouilles et imprécis
Tandis que je te parle de ma vie
Ton bras s’enroule alors autour de moi
Me redonnant amour et foi
Le bonheur c’est peut-être cela


Un mélange de rires et d’illusions
De doutes ou d’hésitations
Le bonheur se retrouve dans chaque cœur
Et dans chacune des mille saveurs
Mais est-ce que vraiment nous le cherchons ?



Florence Saillen 15.08.04

Série Passion Aragon : «De toi» PROSE

De toi (texte en proses)



Je n’ai de toi que des mots abandonnés sur des pages blanches
Des mots de feu des mots de larmes
Des mots pleins d’âme
Je ressens ta pensée je la rejoins sans jamais la saisir
Je te laisse m’envahir


Dans le silence de l’aube ton chant se fait écho
Un doux murmure
Une mélodie légère
Le passé ne m’apporte plus que ce parfum de ton être
Qui déjà n’est plus


Plainte ou complainte que sais-je
La vie souvent balance d’une rive à l’autre
Que choisir
L’eau la terre le feu l’air enfin se rejoignent
Et s’unifient


Caméléon que tu es
Tu sais être ou ne pas être paraître ou encore sembler
Sans te dévoiler
Mon cœur mon corps mon esprit en un instant s’enflamment
Avec un seul désir Te chanter



Florence Saillen, 23.06.2004

Série Passion Aragon : «Aragon attitude»

Aragon attitude


Je suis curieuse du lendemain
Curieuse de ce qu’il m’apportera
Je m’attends à tout : joie ou chagrin
Mais même si j’en ai envie, je ne reculerai pas

J’avancerai, le regard dans celui de la mort
Ainsi que le fit Aragon
Être très consciente de son sort
Et combattre ses vieux démons

Riche de mes convictions j’éloignerai
Tous ceux qui ont le cœur fermé
Et toute ma vie je m’évertuerai
À partager ma cynique lucidité

Cette lucidité qui dérange, qui questionne
Celle dont on ne se plaît pas à parler
Cependant un beau jour, le clocher de l’église sonne
Mettant à mal nos certitudes et préjugés

J’admire l’attitude qu’a eue Aragon
Face aux autres et face à son destin
Il m’est difficile d’en expliquer la raison
Mes mots tentent seulement de rejoindre les siens


Florence Saillen, 04.05.04

Série Passion Aragon : «Murmure»

Murmure


C’est avec des trémolos dans la voix
Que je vibre au plus profond de mon être
Clamant tes mots, admirant ton pas
De mes cendres je me sens renaître


Je me plais à jouer sur les cordes de la vie
Mêlant ma lucidité à la tienne
Quelquefois je ne sais plus ou alors je dérive
Attendant que le printemps revienne


On mise notre existence sur un lancer de dés
En mettant en jeu sa propre intégrité
Mesure-t-on l’importance d’un silence ?
Comprend-on que la vie comporte des échéances ?


Suspendue au murmure de tes lèvres
De mon marasme soudain j’émerge
Ce bel canto qui adoucit mes mœurs
M’aide à me sortir de la torpeur


Rien n’effacera le mystère
De tes mots parfois graves parfois dansés
Car le chant de ton âme n’a pas su se taire
Nous en sommes tous subjugués


Florence Saillen, 01.05.04

Série Passion Aragon : «Une raison d'avancer»

Une raison d’avancer


Aux nombreuses personnes que tu as rencontrées
Tu as donné une raison d’avancer
Tu leur as transmis l’amour des mots
L’insolence et l’audace que n’ont pas les sots


Par amour pour toi ils franchiront des monts
Avec comme refrain l’antienne de ton cœur
Ils n’auront de cesse d’agir à l’unisson
Afin de propager ton hymne d’heure en heure


Vaillant guerrier prêt à défendre tes idées
Vaillant insoumis face à tes contemporains
Fasse que ton exemple ignore les années
Et que l’on espère toujours sur les lendemains


Cet amour de toi est source de multiples créations
Que ce soit pour le poète en herbe ou l’illustre écrivain
Car ton charisme retient toute attention
Même lorsque tu clames joie ou chagrin


Quelle est donc cette attirance mystérieuse
Qui appelle à toi tous ces gens du monde entier ?
Peut-être la réponse est-elle dans tes lignes si nombreuses
Où tu exposes la vision de ton monde en toute intimité



Florence Saillen, 11.04.04

Série Passion Aragon : «Insaisissable Aragon!»

Insaisissable Aragon !


Depuis le début je m’évertue
À me faire une image de toi
Et à chaque fois je m’avoue vaincue
Car tu cours plus vite que moi !

Désinvolte tu entretiens ce mystère
Qui fait ton charme et ta célébrité
Tu ne vis pas des mêmes critères
Jonglant en tout avec lucidité


Insaisissable Aragon !


Tu as découvert le tragique de nos destinées
À travers les multiples jeux de miroirs
Tu n’as pu que t’incliner
Sans toutefois baisser le regard

« Ma vie n’a plus aucun sens » dis-tu
Peut-être n’a-t-elle que le sens qu’on lui donne
Un beau jour en décembre ton bel canto s’est tu
Mais encore maintenant en mon cœur il résonne


Insaisissable Aragon !


Je te dois le sursaut de mon esprit
La redécouverte d’une espérance
Et toujours quand dans le silence je te lis
Je me redonne une seconde chance

Aragon tu as passé une vie à te chercher
Et j’aime à croire que tu t’es enfin trouvé
Tes mots et proses sont ton héritage
Qu’à travers tout cela sérénité se dégage !


…Insaisissable…Aragon… !


Florence Saillen, 28.03.04

Série Passion Aragon : «Que vie se passe»

Que vie se passe


Passent les saisons
Qui permettent de découvrir
À travers pluies et déraisons
Le destin de Louis Aragon


Souffle la brise
Sur mes clins d'oeil et sur mes rires
Ses mots chassent mes pensées grises
Mon âme est sous emprise


Ô muette adoration
Où se déchaîne l'orage à l'horizon
La foudre et les éclairs m'entourent
Mais cette fois encore mon coeur reste sourd


Puissent ainsi résonner tous les mots
Que le bon sens interdit
Car parfois le silence cache des maux
Que la raison souvent fuit


Q’importe les regards inquisiteurs
Peut-être jaloux ou menteurs
Au fond tout ceci me dépasse
L’important est que…
… vie se passe…



Florence Saillen, 15.03.04

Série Passion Aragon : «Vite dit»

Vite dit


PARTONS !

Partons pour le pays des mots
Le pays des mots d'Aragon

PARTONS !

Avec courage et sans bagage
Partons le coeur volage

PARTONS !

Larmes de perles perles de l'âme
L'esprit libéré de tout drame

PARTONS !

À la rencontre de Louis et d'Elsa
Afin de suivre leurs traces et leurs pas

PARTONS !

Et oublions ces lambeaux du passé
Ces sursauts de notre esprit emprisonné

PARDON !

Pour tous ces mots qui coulent à flot
Sans fioriture et sans porte-à-faux


Florence Saillen, 11.03.04

Série Passion Aragon : «Hommage au Bras» 2

2ème hommage à Louis Aragon sur son poème «Le Bras»


Ainsi qu’une romance inachevée
Ce bras qui nous a reliés
Ce bras porteur d’espérance
Seul carrefour de nos existences
Ce bras qui m’a tant apporté


Lien de chair et lien d’amour
Première pensée au petit jour
Seul le néant reste sourd
Face aux appels des oubliés
Le doute m’a-t-il enfin quittée ?


Ce bras jadis sans foi ni loi
Me rappelle ces années passées
Où provoquer était nécessité
Finis les tumultes finis les tracas
Le temps m’a doucement apaisée


Ce bras qui est devenu mien
À travers la vie et ses desseins
Mes hésitations et mes absences
Sont désormais le tremplin
Du début de ma résurgence


Éclats de rire et sanglots dans la voix
Les heures passent et tu es là
Peut-on dire toujours ou jamais
Ou le regrette-t-on après ?
La réponse est dans tes bras


Ces bras ouverts pour accueillir
Mes silences et mes bonheurs
Ces bras qui se tendent lorsqu’ils me voient
Pour me serrer sur ton cœur
La paix s’est installée en notre demeure



Florence Saillen, 03.03.04

Série Passion Aragon: Hommage au poème «Les mains d'Elsa»

Hommage à Louis Aragon sur son poème «Les mains d’Elsa»



Donne-moi tes mains pour le partage
Donne-moi tes mains qui me rendent réel
Qu’elles effleurent doucement mon visage
Qu’elles me révèlent un goût de ciel
Du bout des doigts tu traces le sillage
De nos amours éternelles


Lorsque je parlerai d’Elsa
Je désire vos cœurs remplis de respect
Pour celle qui toujours restera
Une âme sœur une partie de moi
Elle qui effaça le mot jamais
De mon credo et de ma foi


Donne-moi tes mains que je t’emmène
Sur les sentiers du bonheur sans fin
Toi mon étoile bohème
Qui me fais oublier la soif et la faim
Toi qui sais si bien toucher mon âme
Elsa mon doux amour ma flamme


Bouleversement de nos certitudes
Prends ma main et allons-nous-en
Loin des envieux loin des curieux
Dans un lieu où le temps
Rendra notre parcours moins sinueux
Nous délivrant de nos servitudes


Donne-moi tes mains pour notre salut
Notre âme ainsi mise à nue
Donne-moi tes mains que mon cœur s’y dépose
Ainsi que mes espoirs et mes proses
Que cette offrande ô mon Elsa
Soit à l’image de mon Amour pour toi



Florence Saillen, 29.02.04

Série Passion Aragon : «Hommage au Bras» 1

Hommage à Louis Aragon sur son poème «Le Bras»


Ainsi qu'une histoire inachevée
Ton bras qui me fait tant rêver
Ton bras dont j'aime la violence
Une des raisons de mon silence
Une des raisons de ma présence
Une preuve de mon amitié

Ce bras qui ne change pas
Malgré le temps qui passe
Ce bras dont j'aime le poids
Et dont la majesté me dépasse
Ce bras toujours là
Quoi que je fasse

Cette main tendue dont je m'empare
Avec l'empressement d'une condamnée
Ce bras devenu pour moi un rempart
Contre tempêtes et marées
Un beau jour son histoire
Sera connue et racontée

Je me prends souvent à rêver
À une fugace complicité
Bras dessous bras dessus
Protégé d'un doux tissu
Ce bras à la fois lourd et léger
Présent pour me protéger

Ce bras autour de mon épaule
Ce bras m'encerclant de sa passion
Je suis là et je joue mon rôle
Me consumant pour cette fusion
Tel pleure sans fin le saule
Ses larmes le long du tronc

Les innombrables étoiles du ciel
Sont les témoins muets de ces moments
Où l'aube et l'aurore s'interpellent
Et où les brouhahas du vent
Montent avec une force nouvelle
À la rencontre d'un nouveau temps


Florence Saillen, 26.02.04

Série Passion Aragon : «Acrostiche»

Acrostiche LOUIS ARAGON


Lueur d’espoir au petit matin, éphémère et taquin
Où aux larmes s’accorde un doux parfum
Un artiste tel que toi, discuté et mystérieux
Irrésistible, audacieux et du brillant dans les yeux
Sache que grâce à toi mon Coeur est heureux


Arc-en-ciel surplombant mon existence
Redonnant vie à ces quelques couleurs passées
Aragon, tu mets des mots sur mes errances
Guerrier, toujours prêt à défendre tes idées
Oh mon idéal à travers les chemins de souffrances
Ne me laisse jamais tomber…


Florence Saillen, 19.02.04

Série Passion Aragon : «Passion Aragon» 2

PASSION ARAGON SUITE


Glissent, glissent mes pensées
Vers celui qui me tient en haleine
Tout au long de ses poèmes
Me rendant le désir d'aimer

Tes proses me rappellent
L'évolution de ton être
Où tous tes regards sont tournés vers celle
En qui tu as pu renaître

À travers tes mots
Ecumes, vagues et flots
À travers ton style
Personnalité complexe et fragile

Homme très attachant
Lucide,limpide et provocant
La grandeur de ton âme
S'est toute construite de larmes

«Je te salue Aragon»
Symbole de mes idéaux
C'est par tes rimes et sons
Que je me suis découverte à nouveau

Au delà des critiques
C'est ton coeur que je découvre
Enrobé de ces tournures magnifiques
Que mon instinct délicatement couve


FLORENCE SAILLEN.20.01.04

Série Passion Aragon : «Passion Aragon» 1

PASSION ARAGON


Bouleversement de mes sens
Où ton art enflamme mon coeur
Tu es devenu mon espérance
Un chemin à travers doutes et peurs

Tu es le miroir de mes émotions
Car le feu qui brûle en toi
Me consume dans chacune de mes actions
Et me met sans cesse en émoi

Tes rimes et tes vers sur mes lèvres
L'écho de tes mots résonne en moi
La réalité précède les rêves
J'aime le monde à travers toi

Passion dans le bouillonnement de mon sang
Mon esprit tout entier te rend hommage
À toi cet artiste de haut rang
Que je place au-dessus des sages

Tes mots qui coulent sur mes maux
Torrent continu torrent de vécu
Peut-être t'en demandais-je trop
Mais je compte sur toi mon chevalier vaincu

Tes alexandrins peuplent mes songes
Ne me laissant pas de répit
Avec toi plus de mensonges
Tu as recadré ma vie

Mort l'année de ma naissance
Après une bien riche existence
Bien sur que je parle de toi Aragon
Car toi seul mérite cette attention
Et je profite de cette occasion
Pour m'incliner devant ton admirable don


FLORENCE SAILLEN, 17.01.04

Série Passion Aragon : explications et avant-propos

Comme je l'ai déjà dit, j'ai découvert Aragon à travers un premier poème, intitulé «LE BRAS». Tombée sous le charme de l'écrivain, et sensibilisée par sa vie et par ses mots, j'en ai fait un poème. Un poème, qui par la suite, a été suivi par beaucoup d'autres.

J'ai appelé cette série de poèmes : PASSION ARAGON

Vous allez tous pouvoir les retrouver. J'intitulerai chaque poème «Série Passion Aragon» + le titre original du poème....

Je n'ai qu'un voeu. Vous faire découvrir une autre facette d'Aragon, que peut-être vous ne connaissez pas encore, ou que vous connaissez mal. Puissent mes poèmes vous donner envie de le lire et de le découvrir!

Florence

13 mai 2006

Coup de foudre en décembre 2003

Eh oui! Je vous disais dernièrement que c'était parce que j'avais lu un poème d'Aragon, que ma passion s'était déclenchée. Alors, le voici, ce fameux poème, qui a finalement bouleversé ma vie!


Le Bras


Ainsi qu'une île Borromée
Ce bras qui te tient enfermée
Ce bras pourtant de violence
Ou bat le sang de mon silence
Ne sait rien faire que t'aimer

Ce bras de chair ou le temps passe
Autour de toi ce bras qui brasse
Les eaux profondes de la nuit
Immobile qui te poursuit
Immobile où tu te déplaces

Ce bras qui ne songe qu'à toi
Ce bras qui prend peur de son poids
Ce bras suspendu à ton âme
Comme un étrange arrêt des rames
Qu'y voit-il que les yeux ne voient ?

Ce parapet jusqu'à l'épaule
Ou frémir tient le premier rôle
Ce seuil tendre de l'infini
Ce mur du songe à l'insomnie
Ou dormir a trouvé son môle

Ce bras muet qui te retient
Au bord de tout au bord de rien
S'emplit d'une musique immense
Comme un parfum de ce qu'il pense
O prisonnière il est le tien

Cent mille étoiles s'y font chaîne
A ce captif de ton haleine
Qui se fait crime à tout moment
D'un murmure d'un mouvement
Et qui se meurt de vivre à peine

Louis ARAGON

Le plus beau poème du monde

J'ai envie de vous partager ce que je trouve être le plus beau poème du monde. Il s'agit d'un poème du livre «ELSA» de Louis Aragon, datant de 1959.

Je vous laisse l'apprécier à sa juste valeur!



Je suis l’hérésiarque de toutes les églises
Je te préfère à tout ce qui vaut de vivre et de mourir
Je te porte l’encens des lieux saints et la chanson du forum
Vois mes genoux en sang de prier devant toi
Mes yeux crevés pour tout ce qui n’est pas ta flamme
Je suis sourd à toute plainte qui n’est pas de ta bouche
Je ne comprends des millions de morts que lorsque c’est toi qui gémis
C’est à tes pieds que j’ai mal de tous les cailloux des chemins
A tes bras déchirés par toutes les haies de ronces
Tous les fardeaux portés martyrisent tes épaules
Tout le malheur du monde est dans une seule de tes larmes
Je n’avais jamais souffert avant toi
Souffert est-ce qu’elle a souffert
La bête clamant une plaie
Comment pouvez-vous comparer au mal animal
Ce vitrail en mille morceaux où s’opère une mise en croix du jour
Tu m’as enseigné l’alphabet de douleur
Je sais lire maintenant les sanglots Ils sont tous faits de ton nom
De ton nom seul ton nom brisé ton nom de rose effeuillée
Ton nom le jardin de toute Passion
Ton nom que j’irais dans le feu de l’enfer écrire à la face du monde
Comme ces lettres mystérieuses à l’écriteau du Christ
Ton nom le cri de ma chair et la déchirure de mon âme
Ton nom pour qui je brûlerais tous les livres
Ton nom toute science au bout du désert humain
Ton nom qui est pour moi l’histoire des siècles
Le cantique des cantiques
Le verre d’eau dans la chaîne des forçats
Et tous les vocables ne sont qu’un champ de culs-de- bouteille à la porte d’une cité maudite
Quand ton nom chante à mes lèvres gercées
Ton nom seul et qu’on me coupe la langue
Ton nom
Toute musique à la minute de
mourir

Louis Aragon, «ELSA», 1959

Bonjour et bienvenue

Bonjour et bienvenue dans le monde d'Elsa Triolet et d'Aragon!

Vous trouverez sur ces pages les poèmes fait en hommage à l'écrivain, cet homme que j'admire énormément et qui a changé ma vie depuis qu'un beau jour, en décembre 2003, pour la première fois, j'ai lu ses vers...

S'en est suivi une avalanche de questions, sur son histoire, sur le communisme, la poésie, sur Elsa Triolet et ses romans, sur le surréalisme...: quel incroyable potentiel de découverte encore pour de nombreuses années! On ne s'ennuie jamais avec la poésie, ni avec Aragon.

C'est avec plaisir que je recevrai vos commentaires!

À très bientôt

Florence